Apprendre à donner (et à recevoir)
Il peut parfois être difficile de voir avec lucidité le chemin invisible que nous trace la vie. Très jeune, je me rappelle avoir énormément souffert, puis me promettre de ne pas devenir vecteur de douleur pour les gens qui croiseraient ma route. Pour l’enfant que j’étais alors, choisir la voie de l’Amour semblait la chose la plus naturelle à laquelle aspirer, mais ce chemin s’avèrerait long et tortueux, l’apprentissage d’une vie. C’est dans cette quête, de fil en aiguille, que j’arrivai à la pratique de la massothérapie, un art en apparence simple, mais n’est-ce pas inhérent à l’aspect si magique de l’art que de sembler si facile à réaliser, mais d’être secrètement si complexe à maîtriser ? Croiser sur ma route Spa de la Rue fut l’une de ces bénédictions de la vie. Cet organisme permet d’allier, sous un même toit, l’art de la massothérapie et la voie de l’Amour.
Aujourd’hui, c’est à la Maison du Père qu’il nous fut donné de partager notre temps. C’est ma première journée en tant que participant. Je dois avouer, hier encore, j’étais nerveux à l’idée. La nuit dernière, j’ai dû faire tous les mauvais rêves reliés à ma nature, être en retard, me tromper de chemin, être trop introvertie, tant d’imprévu propre à la nervosité fébrile de toute nouvelle expérience qui nous tient à cœur. Le premier contact avec cet organisme, dont j’ignorais tant de choses, sinon que son appellation et une idée de sa mission fut avec un chic personnage dénommé Gérard. Il n’était alors qu’une signature au bas d’un courriel. *rire* Je souhaite à tous d’avoir la chance de le croiser. Quelqu’un avec une vision, une passion, mais aussi une simplicité qui semble venir d’années d’expérience, cette qualité qui reflète à la fois une immense bienveillance, mais également une sagesse et une incroyable flexibilité. Il me présenta à l’équipe de la matinée et c’était parti !
J’ai une très très très mauvaise mémoire des noms, c’est donc à regret que je ne peux nommer les gens avec lesquels j’ai travaillé et j’ai un peu peur que ça puisse être mal interprété si je ne mentionne pas quelqu’un, donc commençons par mentionner que toute l’équipe était incroyable, sans exception ! ;-) Ils sont incroyables et à découvrir. J’ai sans doute passé beaucoup plus de temps à échanger avec une dame douée en trager, en polarité et en massage sur chaise, qui en une journée m’a non seulement appris énormément de manière additionnelle d’aider, mais me fit reconsidérer l’idée d’autres formations intensive de massothérapie, au cours de l’année. C’est ce genre de personne qui emmène notre esprit dans de nouvelles directions, des endroits où l’on n’avait pas initialement pensé aller, pour le moment. Va savoir ce que l’avenir nous emmènera. *rire* Je pourrai et voudrai parler davantage de l’équipe, mais ça représente ses propres défis. En tant que massothérapeutes, nous avons nos techniques, mais en tant que personnes, nous avons notre personnalité et notre vécu. C’est une frontière avec laquelle j’ai encore de la difficulté à travailler, je vais donc arrêter là, pour parler d’un aspect sur lequel on me posa beaucoup de questions, nos clients…
J’eus la chance d’avoir quelques personnes de mon entourage qui m’abordèrent avec de légers préjugés face aux conditions qu’on pourrait rencontrer lors de clinique de massothérapie. Je dis bien « chance », car les gens qui nous approchent avec leurs idées préconçues sont, règles générale, ouverts d’esprits et réceptifs à changer d’idée. Je ne sais pas vraiment d’où viennent les préjugés parfois défavorables qu’ont certaines personnes, probablement est-ce l’inconfort lié à l’inconnue, mais il me serait impossible de mettre assez d’emphase pour rendre pleinement justice à quel point les gens de la Maison du Père sont incroyablement sympathiques et gentils. C’est d’ailleurs la deuxième partie du titre de cette entrée… « Apprendre à recevoir ». S’il est facile de croire que l’Amour ne circule que dans un sens, dans ce genre de clinique, ce serait un mensonge de l’esprit, ce serait d’oublier à quel point l’on reçoit à chaque instant. Parfois, c’est dans une poignée de main, parfois, c’est dans une histoire de vie, parfois, c’est dans une crainte divulguée, mais chaque instant est un don. Chaque regard est un don, chaque moment est partage, partage d’une personne à l’autre, partage simple et sincère de qui l’on est et en ce sens… J’aimerai finir cette entrée sur ce simple mot, mais probablement le plus important de tous ces mots… Le mot…
Merci
Merci au Spa de La Rue, Merci à Kiné-Concept, Merci à la Maison du Père, Merci à l’équipe de bénévole, Merci à tous nos clients, Merci à vous…
Merci
Sébastien Dufresne massothérapeute